Le Bardit
du vent:
Souffle
et siffle, l'air frais aux heures de la journée ou le temps file
comme l'eau pure des rivières.
Vent
bruyant du sud. Vent chaud du paradis Austral.
Vent
de l'esprit qui se fond en un animal, vent qui apprend au souffleur a
marcher comme lui, a l'imité et a poussé les mêmes cris.
Souffle
et siffle, dans les puissants conifères, le souffle au parfum de
résineux qui couvre la terre et fortifie le voyageur.
Vent
qui souffle sur les dolmens aux fées.
Vent du nord venu de loin dans
les terres de Borée. Blanche est la neige et brillant l'éclat des
étoiles.
Vent
chantant dans les fêtes des anciens ou les korrigans se joignaient
au festin.
Aujourd'hui
le vent vient des rivages, vent de la mer.
Qu'il
est frais quand la marée est hautes et que les marins ont débarqués
ensemble les bras chargés de leurs pêcheries.
Que
le souvenir en est doux quand il touche mon esprit, les soucis
s'envolent et les chaînes qui m'y reliaient elles aussi.
Vent
puissant des temps d'orages.
La tempête arrive dans ce souffle.
Les
nuages orageux grisâtres sur l'horizon.
Le
corbeau, l'aigle et le moineau volent au sommet du grand chêne
mouvementé...
Char
d'acier et marteau de la foudre.
Le bruit retentit au loin.
La
pluie inonde les terres et après quand la rivière est pleine et que
les feuilles douces tombent en frémissent des arbres.
Les
près passent des fleurs aux fanes sèches et drues. Les champs
passent des blés, de l'orge ou du lin. A la terre nue, de noir de
marron et de brun.
Le
chanteur, le conteur et le voyageur, amassent ensemble du bois, quand
le soleil retourne dans les profondeurs de la terre.
Quand
s'ouvrent les portes du Sidhe et que les vents furieux apporterons
encore une tempête.
Ils
allument leur feu brillant.
Que
le vent est froid après la chaleur de l'été et que les froids
d'hiver sont craints.
Ou
est donc la chanteuse des champs et son frère le cavalier du
sanglier?
Qu'en est-il de l'écume de la bière et du bon pain des
champs de l'été?
Des saucisses et du lard fumé?
Le
chanteur, le conteur et le voyageur allument leur feu.
Le
chaudron de mille pieds est bien assez grand pour rêver.
Ici
quand les cimes des arbres sont jaunes, brunes et dorées.
Souffle
et siffle, l'air frais aux heures de la journée ou le temps file
comme l'eau pure des rivières.
La
fin de l'été approche, qu'il file vite l'air, et le temps après la
récolte.
Quand
il pleut sur l'océan et au-dehors dans les champs.
Qu'il
est doux le chaud logis et le parfum de la sécurité qu'il procure.
Le
vent souffle sur la terre, sur les chênes et les hêtres feuillus.
Le
vent souffle sur les ronces couvertes de mures, sur les fleurs de
bruyères ou les abeilles sont toujours travailleuses.
Quand
il pleut et que la pluie chante sur les toits d'ardoises.
Le
corbeau, l'aigle et le moineau volent au sommet des Monts d'Arrée.
Brillantes
sont les pierres et la mousse, les tourbes et la bruyères qui y
poussent auprès du torrent garder par l'Ankoù.
Joyeuse
et le merle sur la falaise aux dernières heures de l'été, au loin
l'océan est sombre et les eaux salées.
Qu'il
est dur le travail du laboureur quand la terre est si lourde.
Sa
force est légendaire et jamais le barde ou le merle ne se taisent
pour évoquer ses exploits.
Le
marin lui en mer n'a pas oublier son lot de chagrin. Qu'il est dur le
travail en pleine mer. Le danger est partout dans une tempête.
Le
pont est glissant et le bateau dérive aisément.
Séduisant
est le marin pour le coeur de la jeune fille. mais son caractère est
souvent rude, parmi les Bretons je n'ai jamais entendu d'histoire de
marin qui n'aient jamais connue de malheurs...
Le
corbeau, l'aigle et le moineau volent au sommet de la verte colline.
Souffle
et siffle, dans les puissants conifères, le souffle au parfum de
résineux qui couvre la terre et fortifie le voyageur.
Gémissant
dans la vallée le cerf chemine dans la clairière.
Parmi
les souffles venteux, les souvenirs chaleureux.
Le
gémissement du cerf sous les pluies, et sous les hautes branches du
chêne.
Cette
vision nous apportent tellement quand l'or du soleil et des champs,
se mêlent au parfum des fleurs et des animaux.
Face
a la beauté du monde les soucis ordinaires ne sont riens.
Ils
ne sont que des brassées de feuilles emportées par les vents.
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