Le
vieux Norrois :
Petit
lexique de Norrois :
Gòdàn daginn = Bonjour
Gott kvöld = Bon soir
Gòdà nòtt = Bonne nuit
Hae ! Hail ! From Hi (in English) = un salut rapide.
Hallo verdent = Bonjour la terre.
Ég þaef … = Besoin de …
Komdu saell og blessadur = (bonjour a un homme) = Viens tu heureux et béni.
Komdu sael og blessud = (bonjour a une femme) = Viens tu heureux et béni.
Sael og blessud = Bonjour a tous (assemblée mixte).
« ll » en fin de mot se prononce « lt » Yggdrasill = « prononciation » = Yggdrasilt
Vertu sael = au revoir (a une femme)
Vertu saell = au revoir (a un homme)
Bless = Au revoir
Sjàumst = a bientôt
Vid aftur = a bientôt
Jà = oui
Nei = non
Eller = ou
þòkk, Tòkk = Merci
Tàkk Fyrir = Merci
Gledur mig ad kynnast þer = Heureux de vous rencontrer.
Oc, Ok = être
Og = être
Hvad segir þù ? = Comment vas tu ?
Allt gott, þòkk = Très bien merci
Hvad heitir þù ? = Quel est votre nom ?
Eg heitir … = Mon nom est …
Afsakadù = Excusez moi
Fryrirgefou = Je suis désolé
Frù = Dame
Herra = Seigneur
Menskr = Humain
Alfr = Elfe
Alfar = Elfes
Dvergr = Nain
Dvergar, Dvergherr = Nains
Dalr = Vallée
Eg er þyrstur = J'ai soif
Huit, Raudvin = vin
Öl, Bjòr, Pilsner, Maltöl, Dvergöl = Bière
Sköll, Skàl = Santé
þjònn !!? = Phrase Viking pour être servi d'une bière.
Une phrase de magie (Seidr) = Ox, helga vé þetta ok hinda alla illska ! = Hache, sanctifie cet endroit sacré et arrête le mal !
Les pronoms interrogatifs
Ces pronoms s'emploient comme en anglais :
Hver ert þú ? = Qui es-tu ?
Hvat ? Quoi
Hvar ? Où
Hver ? Qui
Hví ? Pourquoi
Entre parenthèses, le son français le plus proche à ma connaissance.
L'ancien scandinave est attesté sous deux formes graphiques :
en écriture runique, aussi appelée futhark
en alphabet latin, qui fut introduit en même temps que le christianisme peu après l'an 1000.
Dans l'alphabet latin, il a été nécessaire d'ajouter certains signes pour représenter tous les sons de l'ancien scandinave. Voici un tableau des voyelles de l'ancien scandinave telles qu'elles étaient représentées dans l'alphabet latin :
Voyelles fermées Valeur
i [i]
í [iː]
y [y]
ý [yː]
u [u]
ú [uː]
Voyelles ouvertes Valeur
e [ɛ]
é [eː]
ø [ø]
œ [œː]
o [ɔ]
ó [oː]
æ [ɛː]
a [a]
á [aː], [ɑː]
ǫ [ɒ]
Les symboles ǫ, ę (ne sont plus utilisés et n'apparaissent donc pas dans le tableau) et ø (à l'origine une ligature par superposition de o et e) datent du xiie siècle. Ils ont été proposés pour l'orthographe du vieil islandais par l'auteur du Premier traité de grammaire. Æ est emprunté au vieil anglais. Le vieux norrois connaissait en outre trois diphtongues : æi, ǫu et æy. Ces diphtongues étaient transcrites par des digrammes dans les manuscrits.
Pour les consonnes, on emprunta les graphèmes þ (th dur, comme dans faith en anglais, souvent translittéré th) et ð (th doux, comme dans le the anglais ; souvent translittéré dh) au vieil anglais ; le signe y transcrivant la voyelle labiale d'avant fermée fut aussi emprunté au vieil anglais.
Consulter aussi Transcription des langues germaniques.
L'accentuation du vieux norrois
Le vieux norrois faisait la différence entre syllabes accentuées et syllabes non accentuées. L'accent portait habituellement sur le radical des mots, c'est-à-dire, dans la plupart des cas, sur la première syllabe. Dans les mots composés, le premier élément portait en général l'accent primaire, mais un accent secondaire apparaissait sur le deuxième élément. Dans certains cas, c'était le préfixe qui était porteur de l'accent (et le radical restait alors inaccentué).
Morphologie du vieux norrois
Les noms
Les noms du norrois se classent selon deux critères :
leur suffixe d'origine
leur genre.
Suffixes forts et suffixes faibles
Il y avait deux possibilités :
le suffixe accentué d'origine se terminait par la voyelle a, o long, i ou u : le nom relevait alors de la déclinaison forte;
le suffixe accentué d'origine se terminait par la séquence an, on ou in : le nom relevait alors de la déclinaison faible. À cette déclinaison appartenaient également quelques noms se terminant en nd ou en r, ou bien ceux qui ne se terminaient pas par un suffixe accentué.
Le genre nominal
Le vieux norrois comportait trois genres grammaticaux : masculin, féminin, et neutre. Le genre dépendait généralement du suffixe accentué originel du nom ; en général :
les noms en -a étaient masculins ou neutres ;
les noms en -o long étaient féminins ;
les noms en -u, masculins ;
les noms en -n, nd ou r étaient soit masculins soit féminins.
Le nombre
Question book-4.svg
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À l'origine, il existait trois nombres grammaticaux : le singulier, le pluriel et le duel, comme en grec ancien ou en breton. À l'époque classique, toutefois, le duel s'était depuis longtemps fondu avec le pluriel en ce qui concerne les noms, du moins.
Les déclinaisons nominales
Les déclinaisons du vieux norrois comprenaient quatre cas, les mêmes que ceux que l'on retrouve en allemand moderne : nominatif, accusatif, génitif et datif.
Exemple de déclinaison forte
cas singulier pluriel
nominatif armaz > armr armōr > armar
accusatif arma > arm armanz > arma
datif armē > armi armumz > ǫrmum
génitif armas > arms armō > arma
(Précédés d'un point, les formes reconstituées ; à leur suite, les formes attestées en norrois classique).
Exemple de déclinaison faible
cas singulier pluriel
nominatif granni grannar
accusatif granna granna
datif granna grǫnnum
génitif granna granna
Les adjectifs
À l'origine, les adjectifs étaient déclinés comme les noms ; cependant, déjà en proto-germanique, on adopta certaines formes pronominales qui donnèrent naissance à une déclinaison adjectivale particulière, mixte des déclinaisons nominale et pronominale.
Formes spécifiquement pronominales
cas singulier pluriel
masculin féminin neutre masculin féminin neutre
nominatif - - t ir - -
accusatif (a)n a t - - -
datif um ri u - -
génitif - rar - ra ra ra
Les autres formes utilisent :
les terminaisons en a au masculin et au neutre ;
et les terminaisons en ō au féminin.
Cette déclinaison est utilisée lorsque l'adjectif fonctionne comme prédicat ou modifie une phrase nominale indéfinie. Cette déclinaison est aussi appelée « déclinaison forte ».
Dans les phrases nominales définies, on utilise en revanche une « déclinaison faible » :
terminaison an au masculin et au neutre singulier ;
terminaison ōn au féminin singulier ;
au pluriel, terminaison um au datif pour tous les genres, et u à tous les autres cas.
Comparatif et superlatif
Il existait deux systèmes en norrois :
la plupart des adjectifs utilisaient le suffixe -ar pour former le comparatif et -ast pour le superlatif : ríkr → ríkari → ríkarstr, « puissant ».
mais un petit groupe d'adjectifs formaient leur comparatif et leur superlatif avec les suffixes -r et -st associés à une inflexion provenant d'un i disparu qui précédait la finale : langr → lengri → lengstr, « long ».
Les pronoms personnels
La série des pronoms est, en norrois, composée de trois systèmes morphologiques distincts :
les pronoms personnels proprement dits
les pronoms de la troisième personne
les pronoms démonstratifs de distance et de proximité.
Les trois séries s'organisent selon des systèmes différents.
Les pronoms personnels proprement dits
Ils s'organisent en trois nombres (singulier, duel, pluriel) et quatre cas, mais ne font pas de différences entre les genres. Ce sont les pronoms de la première et de la deuxième personne, et les réflexifs de la troisième personne. Parmi les nombres, le duel correspond, comme en grec ancien, aux situations où deux individus (ou deux groupes) sont face à face.
Tableau des pronoms personnels proprement dits
cas singulier duel pluriel
nominatif ek þú - vit it vér ér
accusatif mik þik sik okkr ykkr oss yðr
datif mér þér sér okkr ykkr oss yðr
génitif mín þín sín okkar ykkar vár yðar
Les pronoms personnels de la troisième personne
Cette série s'organise en distinguant les genres (masculin et féminin) et correspond à une racine germanique caractérisée par un préfixe h-. En vieux norrois, ce système s'utilise uniquement au singulier et seulement pour les genres masculin et féminin. Le génitif tient lieu de pronoms et d'adjectifs possessifs.
Déclinaison des pronoms de la troisième personne
cas masculin féminin
nominatif hann hon
accusatif hann hana
datif honum henni
génitif hans hennar
Les pronoms démonstratifs de distance et de proximité
Cette série se divise en deux groupes :
Les démonstratifs de distance sont formés sur deux paradigmes, sa (qui n'est utilisé que pour le nominatif singulier et le féminin), et þa :
Démonstratifs de distance
Cas Singulier Pluriel
masculin féminin neutre masculin féminin neutre
nominatif sá sú þat þeir þær þau
accusatif þann þá þat þá þær þau
datif þeim þeirra því þeim þeim þeim
génitif þess þeirrar þess þeirra þeirra þeirra
Les démonstratifs de proximité étaient à l'origine formés sur la base des démonstratifs de distance, à laquelle on ajoutait les suffixes -si ou -a, voire les deux comme dans l'ancien scandinave þansi. Ce système n'est cependant jamais attesté de façon consistante; la racine et le suffixe semblent s'être mêlés très tôt pour former un nouveau radical de déclinaison très irrégulière. C'est pourquoi les formes de ce type de pronom démonstratif a beaucoup varié en fonction des lieux et des époques.
Voyelles accentuées (1ère syllabe)
á comme en Anglais father (papa)
a le même son, mais court
é comme en Français été
e comme en Français été, mais plus court
í comme en Anglais eat (le i français)
i le même son, mais court
ó comme en Français eau
o comme en Français eau, mais plus court
ú comme en Français bouche
u comme en Français bouche mais plus court (notre u)
ý comme en Français rue
y comme en Français rue mais plus court
æ comme en Anglais pat, mais plus long ( ?)
œ comme en Français feu
ø comme en Français feu, mais plus court
ƍ comme en Anglais hot (un o court bouche ouverte)
ár ‘year’
dagr ‘day’
él ‘storm’
ben ‘wound’
lítr ‘looks [vb.]’
litr ‘colour’
sól ‘sun’
hof ‘temple’
hús ‘house’
sumar ‘summer’
kýr ‘cow’
yfir ‘over’
sær ‘sea’
œrr ‘mad’
døkkr ‘dark’
ƍl ‘ale’
Nb1. Les anglais se sont trompés sur la prononciation du français. Nous prononçons les longues comme eux et leurs sons ‘courts’ correspondent à la même voyelle mais très courte. Un ‘ou’ court revient presque à un ‘u’ court.
Nb2. Les dictionnaires tendent à confondre le ø et le ƍ et les écrivent tous les deux comme un ö.
Voyelles non accentuées
a comme a accentué
i comme en Anglais city (un e muet)
u comme en Anglais wood
leysa ‘[to] release’
máni ‘moon’
eyru ‘ears’
Diphtongues
au comme en Anglais now (‘ao’ )
ei comme en Anglais bay
ey ON e + y
lauss ‘loose’
bein ‘bone’
hey ‘hay’
Consonnes
b
bb
d
dd
f
ff
g
gg
h
j
k
kk
l
ll
m
mm
n
nn
p
pp
r
rr
s
ss
t
tt
v
þ
ð
x
z
comme en Anglais buy
le même son, mais long
comme en Anglais day
le même son, mais long
(1) comme en Anglais far (f)
(2) comme en Anglais very (v : ‘vé’ )
comme en Anglais far, mais long
(1) comme en Anglais goal
(2) comme en Écossais loch (allemand dich)
(3) comme en Écossais loch, mais sonore (allemand doch)
(1) comme en Anglais goal, mais long
(2) comme en Écossais loch
comme en Anglais have
comme en Anglais year
comme en Anglais call
le même son, mais long
comme en Anglais leaf
le même son, mais long
comme en Anglais home
le même son, mais long
(1) comme en Anglais sin
(2) comme en Anglais sing
comme en Anglais sin, mais long
comme en Anglais happy
le même son, mais long
roulé, comme en Écossais Anglais
le même son, mais long
comme en Anglais this
le même son, mais long
comme en Anglais boat
le même son, mais long
comme en Anglais win (le ‘ou-e’ court anglais)
comme en Anglais thin
comme en Anglais this
deux sons, comme en Écossais lochs
deux sons, comme en Anglais bits
bíta ‘[to] bite’
gabb ‘mockery’
dómr ‘judgement’
oddr ‘point’
fé ‘money’
haf ‘ocean’
offr ‘offering’
gefa ‘[to] give’
ágt ‘low [nom./acc. n. sg.]’
eiga ‘[to] own’
egg ‘edge’
gløggt ‘clear [nom./acc. n. sg.]’
horn ‘horn’
jafn ‘even [adj.]’
kƍttr ‘cat’
ekki ‘nothing’
nál ‘needle’
hellir ‘cave’
frami ‘boldness’
frammi ‘in front’
hrinda ‘[to] push’
hringr ‘ring’
steinn ‘stone’
œpa ‘[to] shout’
heppinn ‘lucky’
gøra ‘[to] do’
verri ‘worse’
reisa ‘[to] raise’
áss ‘beam’
tƍnn ‘tooth’
nótt ‘night’
vera ‘[to] be’
þing ‘assembly’
jƍrð ‘earth’
øx ‘axe’
góz ‘property’
Notes:
f
g
gg
k
kk
n
p
pp
s
Prononciation (1) se trouve en position initiale (début des mots),
(2) in position médiane et finale (milieu et fin des mots).
Prononciation (1) se trouve en position initiale et immédiatement après n,
(2) immédiatement avant s et t, (2) peut sonner comme en Anglais act.
(3) toutes les autres positions
(‘sonore ’ signifie utiliser les cordes vocales, par exemple, en français bille vs pille - b is sonore , p est ‘sourd’ ).
Prononciation (2) se trouve immédiatement avant s et t,
(1) dans les autres positions.
(2) peut sonner comme en Anglais act.
Immédiatement avant s et t peut sonner comme en Écossais loch.
Idem
Prononciation (2) se trouve immédiatement avant g ou k; notez que dans la combinaison ng le g est prononcé, comme dans certaines formes d’Anglais du nord.
Immédiatement avant s et t peut sonner comme en Anglais far.
Idem.
(Never sounded comme en Anglais rise, toujours comme en goose.)
Ne se zozote jamais comme dans le français ‘bise et bouse’, mais comme un double s, comme dans le français ‘bistrot et p’tite mousse’.
Nous verrons que h, þ, ð et les semi-voyelles j et v sont toujours courtes.
Syllabes
Il y a quatre types de syllabes accentuées
1 — courte: courte voyelle + courte consonne, par ex. ba› ‘bath’.
2 — longue: courte voyelle + longue consonne ou un groupe de consonnes, par ex. rann ‘ran [1st/3rd sg. passé]’, ƍnd ‘breath’, ‘spirit’.
3 — longue: longue voyelle + courte consonne ou pas de consonne, par ex. hús ‘house’, fé ‘money’, gnúa ‘[to] rub’.
4 — très longue: longue voyelle + longue consonne ou groupe de consonnes, par ex. nótt ‘night’, blástr ‘blowing’.
Dans les mots non composés de plus d’une syllabe, on suppose que la coupure syllabique se trouve immédiatement avant la voyelle, par ex. far-a ‘[to] go’, gƍrð-um ‘walls [dat.]’…
Dans les mots composés la division est à la jonction des éléments du composé, par ex. spá-maðr ‘prophet’.
Attention. Ceci est l’ensemble des déclinaisons norroises comme données par C.-V. dernière version, non celles de l’islandais moderne (à moins que des gens aient vraiment merdé sur internet, j’en ai vu de légèrement différentes et je ne cherche pas à éclaircir ce mystère).
heimr = habitation, logement.
Singulier.
Nominatif heimr = sujet du verbe p. ex. « une maison est … »
Génitif heims = complément de nom p. ex. « la façade d’une maison … »
Datif heimi = complément d’objet indirect, p. ex. « je suis à la maison »
Accusatifheim = complément d’objet direct, p. ex. « je construis une maison »
Pluriel.
Nominatif heimar = sujet du verbe p. ex. « des maisons sont … »
Génitif heima = complément de nom p. ex. « la façade des maisons … »
Datif heimum = complément d’objet indirect, p. ex. « nous sommes dans nos maisons »
Accusatifheima = complément d’objet direct, p. ex. « je construis des maisons »
Senda: envoyer, envoyer quelqu’un quelque part, envoyer quelque chose à quelqu’un, délivrer une marchandise.
Lancer quelque chose à ou sur quelqu’un. dit notamment “Jeter un sort” senda spjót.
Aussi s’envoyer réciproquement (échanger).
Sóa: qualifie ce mot de “heathen word”. Pense que étymologiquement c’est un mot racine pour són qui signifie réparation d’un tort, expiation.
- Sacrifier, faire une offrande, mais dans un sens spécifique, parce que blóta est employé dans un sens différent.
- Sacrifier au sens de tuer, mettre à mort. exemple dans Hávamál 109:
at Bölverki þeir spurðu,
ef hann væri með böndum kominn
eða hefði hánum Suttungr of sóit
Ils (les géants) s’enquérirent de Bölverk,
s’il était allé chez les dieux
et (si) Suttungr l’avait anéanti. (trad par Hund) (c’est sóit le verbe sóa)
Au sens moderne il signifie gaspiller, dilapider.
La poésie scaldique utilise (parfois) les cas pour se permettre de jouer fortement avec l’ordre des mots.
Dans l’exemple suivant (qui aussi important du point de vue de la compréhension de notre mythologie) es sont deux vers qui sont, par leur sens, reliés l’un à l’autre, mais décalés dans le poème. Ce qui va les rapprocher c’est que dans l’un, le verbe a un complément d’objet indirect (datif) mais pas de complément d’objet direct (accusatif), lequel se trouve 5 vers plus loin.
La strophe 20 de la « Vision de la prophétesse » (Völuspá) – hum… ok Gunnar ? contient 12 vers qui décrivent les Nornes. La vers 7 s’écrit :
skáru á skíði, et il est un peu isolé au milieu des vers juste avant et juste après lui.
skára est un verbe qui signifie ici: « elles grattaient » du fait de sa forme skáru.
á est une préposition qui signifie ‘dessus’ et qui est suivie du datif
skíði est donc le datif singulier de skíð, un neutre qui signifie une planchette de bois (et aussi, un ski !). Vérifiez à quelle déclinaison appartient skíð.
Vous voyez que le verbe skára a bien un COI mais pas de COD. Elles grattent du bois et pas leur tête, mais nous, on se dit, pour écrire quoi ?
Quatre vers se déroulent et quand on arrive au vers 12, on lit
örlög seggja où örlög peut être un … ou un … (je vous laisse chercher) et seggja est évidemment le … du mot masculin seggr (pluriel: seggir) qui désigne un humain en poésie.
Voilà un accusatif possible tout trouvé, ces dames « grattent sur une planchette de bois (datif) l’örlög (accusatif) » que nous lirions donc plutôt comme « grattent l’örlög (accusatif) sur une planchette de bois (datif) ».
En voyant le cas de déclinaison de seggja vous comprendrez : c’est l’örlög de qui ?
Seggja est legénitif pluriel de seggr, déclinaison comme bekkr?
Seggr est donc un exemple de la 2ème déclinaison des masculins pour les mots se terminant par deux consonnes.
Remarquez bien que les mots de la même 2ème déclinaison qui se terminent par une seule consonne (1ère colonne) et ceux qui ont leur voyelle modifiée (3ème colonne) se déclinent de façon identique sauf l'accusatif pluriel en 'u' pour la troisième colonne.
Remarquez aussi que c'est la seule façon d'avoir un substantif se terminant par un 'u', hors les déclinaisons faibles.
Vous voyez qu'il n'est pas toujours évident de savoir à quelle colonne se rapporte un substantif... et donc bien chercher à repérer ce qui distingue les colonnes des unes des autres. C'est ça le piège, mais il ne vient pas de moi. En général, les dictionnaires ne mentionnent que le genre et parfois le nominatif pluriel.
Pour skið j'ai un doute, mais il me semble quand même que ça doit être la première déclinaison neutre. la lettre ð est troublante parce qu'elle figure aussi dans le mot de la 2ème déclinaison, mais si c'était ça le nominatif serait skiði...enfin, je crois. Mais du coup son génitif est skiðs ? Pas trop prononçable cette affaire.
Donc pour skíð il se décline bien comme skip et non pas comme klaeði. Et tu crois bien .
Essaie de le prononcer avec un 'd' ça fait skids parfaitement prononçable.
un Sal neutre qui signifie "vente, négociation ou bonne affaire" qui fait sals au génitif...il y a un exemple till fyrsta sals dans la langue courante (non traduit, mais peut être pour la première/meilleure vente?) et till est suivi du génitif.
peut être déclinaison de barn vu qu'il fait sölum...
en revanche je m'interroge sur quel kenning on peut faire avec vente négociation, ce n'est pas très poétique. Ou alors Forsetti Salstyr = le dieu de la négociation ?
le kenning complet (sens du kenning en mp seulement, niak niak)
‘hjarta sals höll, = la Salle de la négociation (En Norrois)
La salle de la négociation, vente, bonne affaire du coeur? Gné?
C’est ça. Je vous envoie en mp le sens du kenning, comme promis.
Le troisième vers de la strophe 20 s’écrit
Heimdall (ok) há goð
Heimdall ne peut pas être ici (à cause du contexte) un nominatif. S’il est au même cas que « há goð » quuel est donc son nominatif ?
Les deux derniers vers de la strophe 22 s’écrivent
rað til leggia
rösnar Ásum.
Attention : expliquez pourquoi ces vers n’ont pas de sens si on ne lit pas « leggia til » à la place de « til leggia ». Cela vous donne un exemple où l’ordre des mots est inversé pour comprendre les cas de déclinaison des mots.
Le troisième vers de la strophe 26 (la dernière) s’écrit :
« norður að Niflheim ». Expliquez pourquoi il n’est pas incorrect de le traduire par :
« vers le Nord, vers Niflheimr ».
Réponses
Heimdall. Son nominatif serait heimdallr. c'est masculin, mais avec un seul "l"
Há goð est à l'accusatif (tes commentaires)
Goð = dieu. Neutre et au pluriel dans les temps les plus anciens. Devenu masculin singulier àprès la christianisation mais n’a jamais pris le r du masculin. Tous les neutres ont nominatif identique à accusatif.
Há: Je ne trouve que Hár (haut, comme un des noms d'Odin quand il est avec Gylfi). Il fait Há à l’accusatif. Au neutre il se dit hátt au nominatif.
Till leggia: leggia est un verbe "mettre, porter, porter attention…".Vers ou jusqu'à porter, effectivement n'a pas beaucoup de sens. mais donne le sens de “ajouter à” à leggia til + génitif.
rösnar. Le génitif qui va avec leggia till. Celui ci m’a fait bien suer avant que je ne "triche" en lisant ton commentaire! J'avais trouvé risna féminin qui fait risnu (donc fem faible) signifie hospitalité magnificence mais fait rösnür au génitif (et pluriel en plus) et pas rösnar.
C'est donc rausn féminin magnificence et libéralité. Tous les feminins forts font ar au genitif: D'où rausnar.
Pour norðr, je ne fais que supposer. Norð(u)r neutre pareil à l’accusatif. L'idée de au nord est peut être rendue par l'accusatif mais je ne sais pas pourquoi.
Pour Að Niflheim, le language courant dit que Að est plus souvent suivi du datif mais qu'il peut être suivi aussi de l'accusatif plus rarement.
Le problème ici est dans le texte et non pas dans language courant et c'est le texte qu'il faut suivre. dit en fait (implicitement) que at ou að n'est suivi de l'accusatif que lorsqu'il est temporel. Ouep ouep mais le texte écrit "að Niflheim" et s'il était suivi, ici, d'un datif ce serait "að Niflheimi" donc c'est un accusatif incontestable. Pour "norðr" le problème est différent: ce peut pas être autre chose qu'un nominatif ou un accusatif, alors tout mon argument est que si að s'applique aux deux, il sont tous les deux à l'accusatif ou bien on n'y comprend plus rien.
C'est possible, mais "certains manuscrits" peuvent en effet montrer de grandes différences. L'ensemble du texte et du manuscrit montrent ceux qui sont les plus fiables. Elle a eu confiance dans ceux qui ne mettaient pas de datif, sans doute les plus fiables, justement.
Les formes nominales irrégulières:
Il est très difficile à tout le monde, si on ne connaît pas tout par cœur, de reconnaître les formes verbales et nominales irrégulières. La version en ligne du Cleasby-Vigfusson fournit bien des versions html (document cherchable sans problème) mais elles sont parfois pleine de fautes voici des "formes nominales irrégulières".
La règle pratique est: si la forme accentuée que vous cherchez ne se trouve que sous une forme non accentuée dans les dictionnaires, alors vous êtres tombés sur un cas où la forme est aussi non accentuée dans le texte original.) la source voir le PDF de Yves Kodratoff:
http://www.nordic-life.org/MNG/IrregulFinalFr.pdf
Tous ceux qui veulent apprendre l'islandais moderne ou ancien auront besoin de ce tableau quand ils cherchent un dans le dico et, flûte!, il n'y est pas. C'est un irrégulier vous explose à la figure.
Voilà de quoi calmer ces irréguliers.
Les deux lettres ‘aó’ sont représentées, en fait, dans la version originale par quelque chose qui ressemble à ‘aó’. Vous le verrez plus souvent représenté par un ‘ƍ accent aigu’. Le ‘œ’ est souvent représenté par ‘æ’ dans les dictionnaires. Vous verrez un ø représenté par ö dans les dictionnaires.
aðrir, qui vient de annarr, other,
Agli, qui vient de Egill.
agnar, qui vient de ögn, chaff.
aldar, qui vient de öld, age.
alnar, qui vient de öln or alin, ell.
andar, qui vient de önd, breath, duck.
annar, qui vient de önn, labour.
arðar, qui vient de örð, tilling.
arkar, qui vient de örk, chest.
arnar, qui vient de örn, eagle.
aspar, qui vient de ösp, asp.
aungan, aungva, qui vient de eingi, none.
aurar, qui vient de eyrir, ounce.
axar, qui vient de ox, axe.
axlar, qui vient de öxl, shoulder.
á et ána, qui vient de á, river.
á, qui vient de ær, ewe.
ár, qui vient de á, river.
ballar, qui vient de böllr, ball.
barkar, qui vient de börkr, bark.
beggja, qui vient de báðir, both.
birni, bjarnar, qui vient de björn, bear.
bjargar, qui vient de björg, help.
björg, qui vient de bjarg, rock.
björt, qui vient de bjartr, bright.
blátt, qui vient de blár, blue.
blint, qui vient de blindr, blind,
blöð, qui vient de blað, blade, leaf.
botz, qui vient de botn, bottom.
breitt, qui vient de breiðr, broad.
brýnn, qui vient de brún, brow.
brýr, qui vient de brú, bridge.
brœðr, qui vient de bróðir, brother,
brœkr, qui vient de brók, breeches.
brögð, qui vient de bragð, exploit.
brött, qui vient de brattr, steep.
búendr, qui vient de búandi, franklin.
bæði, qui vient de báðir, both.
bœgi, qui vient de bogr, bow.
bœjar, býjar, qui vient de bœr, býr, town.
bœkr, qui vient de bók, book.
bælki, qui vient de bálkr, bulk, partition.
bœndr, qui vient de bóndi, franklin.
bœtr, qui vient de bót, remedy.
bök, qui vient de bak, back.
bönd, qui vient de band, bond.
börð, qui vient de barð, brim.
börn, qui vient de barn, bairn, child.
degi, qui vient de dagr, day.
djörf, qui vient de djarfr, daring.
drætti, qui vient de dráttr, pulling.
dura, qui vient de dyrr, door.
dvalar, qui vient de dvöl, delay.
dýpri, qui vient de djúpr, deep.
dœtr, qui vient de dóttir, daughter.
dögum, qui vient de dagr, day.
dögurðr, qui vient de dagverðr, dinner.
dölum, qui vient de dalr, dale.
dönum, qui vient de danir, danes.
döpr, qui vient de dapr, dismal.
eitt, qui vient de einn, one.
elptr, qui vient de álpt, swan.
endr, qui vient de önd, duck.
engi qui vient de eingi, none.
erni, qui vient de örn, eagle.
eyjar, qui vient de ey, island.
fanna, qui vient de fönn, snow.
farar, qui vient de för, journey
fátt, qui vient de far, few.
feðr, qui vient de fadir, father.
fegri, fegrstr, qui vient de fagr, fair.
firði, qui vient de fjörðr, firth.
firri, firstr, qui vient de fjarr, far.
fjaðrar, qui vient de fjöðr, feather.
fjalar, qui vient de fjöl, deal.
fjarðar, qui vient de fjörðr, firth.
fjár, qui vient de fé, cattle.
fjögur, qui vient de fjórir, four.
fjöll, qui vient de fjall, fell.
flatar, fleti, qui vient de flötr, flat.
flœr, qui vient de fló, flea.
flöt, qui vient de flatr, flat.
fremri, fremstr, qui vient de fram, forward.
frítt, qui vient de fríðr, handsome.
fyllri, fyllstr, qui vient de fullr, full.
færi, fæstr, qui vient de fár, few.
fœtr, qui vient de fótr, foot
föður, qui vient de faðir, father.
fögnuðr qui vient de fagnaðr, joy.
fögr, qui vient de fagr, fair.
föll, qui vient de fall, fall.
för, qui vient de far, footprint.
föst, qui vient de fastr, firm.
föt, from fat, garment.
galtar, gelti, qui vient de göltr, bog.
garnir, qui vient de görn, gut.
gjafar, qui vient de gjöf, gift.
gjarðar, qui vient de gjörð, girdle.
gjöld, qui vient de gjald, payment.
gjörn, qui vient de gjarn, willing.
glatt, qui vient de glaðr, glad.
glœðr, qui vient de glóð, embers.
glöð, qui vient de glaðr, glad.
gott, qui vient de góðr, good.
grafar, qui vient de gröf, grave.
graftar, grefti, qui vient de gröftr, digging.
grátt, qui vient de grár, gray.
grynnri, grynnstr, qui vient de grunnr,
shallow.
grös, qui vient de gras, grass.
gæss, qui vient de gás, goose.
gömul, qui vient de gamall, old.
götu, qui vient de gata, path.
Haðar, Heði, qui vient de Höðr.
hafnar,qui vient de höfn, haven.
hallar, qui vient de höll, ball.
handar, qui vient de hönd, band.
Harðar, Herði, qui vient de Hörðr.
hattar, hetti, qui vient de höttr, hood.
hátt, qui vient de hár, high.
heilög, qui vient de heilagr, holy.
helgan, helgari, qui vient de heilagr, holy.
hendi, hendr, qui vient de hönd, hand.
himni, qui vient de himinn, heaven.
hirti, qui vient de hjortr, hart.
hitt, qui vient de hinn, the.
hjarðar, qui vient de hjörð, herd.
hjörtu, qui vient de hjarta, heart.
hlýtt, qui vient de hlýr, warm.
hnötr, hnetr, qui vient de hnot, nut.
hrátt, qui vient de hrár, raw.
hundruð, qui vient de hundrað, hundred.
hvannar, qui vient de hvönn, angelica.
hvöss, qui vient de hvass, sharp.
hvöt, qui vient de hvatr, vigorous.
hæri, hæstr, qui vient de hár, high.
hætti, qui vient de háttr, mode.
höf, qui vient de haf, sea.
höfði, qui vient de höfuð, head.
hög, qui vient de hagr, handy.
höll, qui vient de hallr, slant.
hölt, qui vient de haltr, lame.
höpt, qui vient de hapt, bond.
hörð, qui vient de harðr, hard.
jarðar, qui vient de jörð, earth.
jöfn, jömn, qui vient de jafn, jamn, even.
karar, qui vient de bör, bed of a bed-
ridden person.
kastar, kesti, qui vient de köstr, pile.
katli, qui vient de ketill, kettle.
kattar, ketti, qui vient de köttr, cat.
kili, qui vient de kjölr, keel.
kljá, qui vient de klé, weaver's weight.
knarrar, knerri, qui vient de knörr, ship.
knjá, knjám, qui vient de kné, knee.
kramar, qui vient de kröm, wasting sickness.
kú, qui vient de kyr, cow.
kvalar, qui vient de kvöl, torment.
kvenna, qui vient de kona, woman.
köku, qui vient de kaka, cake.
köld, qui vient de kaldr, cold.
köll, qui vient de kall, call.
kölluð, qui vient de kallaðr, called.
laðar, qui vient de löð, bidding.
laga, qui vient de lög, law.
lagar, legi, qui vient de lögr, water.
lanz, qui vient de land, land.
lasta, lesti, qui vient de löstr, fault.
látum, qui vient de læti, manners.
leitt, qui vient de leiðr, loathed.
lítið, qui vient de lítill, little.
ljá, qui vient de lé, scythe.
lukli, qui vient de kill, key.
lýss, qui vient de lús, louse.
lægri, lægstr, qui vient de lágr, low.
lær, qui vient de ló, lark.
lömb, qui vient de lamb, lamb.
lönd, qui vient de land, land.
löng, qui vient de langr, long.
magar, megi, qui vient de mögr, son.
malar, qui vient de möl, gravel.
manar, qui vient de mön, mane.
manna, manni, mannr, qui vient de maðr, man.
marðar, merði qui vient de mörðr, marten.
markar, qui vient de mörk, mark, march.
mart, qui vient de margr, many.
máttkan, qui vient de máttigr, mighty.
megri, qui vient de magr, meager.
menn, meðr, qui vient de maðr, man.
merkr, qui vient de mörk, mark.
mey, meyjar, qui vient de mær, maid.
miði, qui vient de mjöðr, mead.
mikit, qui vient de mikill, mickle.
mitt, qui vient de minn, mine.
mitt, qui vient de miðr, middle.
mjaðar, qui vient de mjöðr, mead.
mjallar, qui vient de mjöll, snow.
mjótt, qui vient de mjór, slim.
morni, qui vient de morginn, morning.
mónoðr qui vient de mánuðr, month.
muðr qui vient de munnr, mouth.
mykill qui vient de mikill, mickle.
mýss, qui vient de mús, mouse.
mœðr, qui vient de móðir, mother.
mætti, qui vient de máttr, might.
möðru, qui vient de maðra, madder.
mögn, qui vient de magn, might.
mögr, qui vient de magr, meagre.
mörg, qui vient de margr, many.
mörk, qui vient de mark, march, border.
maól, qui vient de mál, speech.
nasar, qui vient de nös, nostril.
nánari, qui vient de náinn, near.
náttar, qui vient de nótt, night.
negl, qui vient de nagl, nail.
Nirði, Njarðar, qui vient de Njörðr.
nýtt, qui vient de nýr, new.
nætr, qui vient de nótt, night.
nötr, qui vient de not, net.
nöfn, nömn, qui vient de nafn, namn,
name.
nörðri, nerðri qui vient de nyrðri, more north.
orz, qui vient de orð, word.
ótt, qui vient de óðr, enraged.
raðar, qui vient de röð, row, series.
raddar, qui vient de rödd, voice.
randar, qui vient de rönd, stripe.
rastar, qui vient de röst, mile.
rótt, qui vient de rór, resting.
rœr, qui vient de ró, nail.
rœtr, qui vient de rót, root.
röm, qui vient de rammr, strong, bitter.
röng, qui vient de rangr, wrong.
rönn, qui vient de rann, house.
raó qui vient de rá, nook, yard.
saðr qui vient de sannr, sooth.
sagar, qui vient de sög, saw, (to saw.)
sagnar, qui vient de sögn, saw, (to say.)
sakar, qui vient de sök, sake.
sannz, qui vient de sandr, sand.
satt, qui vient de sannr, sooth.
sitt, qui vient de sinn, suus.
sítt, qui vient de síðr, long.
skátt, qui vient de skár, open.
skemri, skemstr, qui vient de skammr, short.
skildi, qui vient de skjöldr, shield.
skúar, qui vient de skór, shoe.
skömm, qui vient de skammr, short.
sköpt, qui vient de shapt, shaft, handle.
sköpuð, qui vient de skapaðr, shaped.
skörð, qui vient de skarð, cleft.
slætt, qui vient de slær, blunt.
slætti, qui vient de sláttr, smiting.
smæri, smæstr, qui vient de smár, small.
snær qui vient de snjór, snow.
spalar, speli, qui vient de spölr, rail.
spjöld, qui vient de spjald, tablet
spjöll, qui vient de spjall, spell.
spæni, qui vient de spánn, chip.
spök, qui vient de spakr, wise.
stangar, stengr, qui vient de stöng, pole.
steðja, qui vient de steði, stitby.
strandar, strendr, qui vient de strönd,
strand.
styttri, styztr, qui vient de stuttr, short.
stœri, stœrstr, qui vient de stórr, great.
stöðr, steðr, qui vient de stoð, pillar.
sumur, qui vient de sumar, summer.
sú, qui vient de sá, that.
sú, qui vient de sýr, sow.
svarðar, svcrði, qui vient de svörðr, sword.
sveppi, qui vient de svöppr, mushroom.
sviðr qui vient de svinnr, wise.
svör, qui vient de svar, answer.
syni, søni, qui vient de sonr, son.
sætt, qui vient de sær, seeing.
sævar, qui vient de sær, sea.
sögu, qui vient de saga, story.
sölt, qui vient de saltr, salt.
sölu, qui vient de sala, sale.
söm, qui vient de samr, same.
sönn, qui vient de sannr, true.
söx, qui vient de sax, sword.
saór qui vient de sár, sore, wound.
tafar, qui vient de töf, delay.
tangar, qui vient de töng, tongs.
tennr, teðr, tanna, qui vient de tönn,
tooth.
tjarnar. Qui vient de tjörn, tarn.
traðar, qui vient de tröð, enclosure.
trjá, trjám, qui vient de tré, tree.
trútt, qui vient de trúr, true.
tugli, qui vient de tygill, strap.
tveggja, qui vient de tveir, two.
tvær, tvá, tvau, qui vient de tveir, two.
tær, qui vient de tá, toe.
töðu, qui vient de taða, bay.
töfl, qui vient de tafl, same.
tölu, qui vient de tala, speech, tale.
töluð, qui vient talaðr, told, spoken.
torn, qui vient de tamr, tame.
töpuð, qui vient de tapaðr, lost.
tösku, qui vient de taska, bag.
taór qui vient de tár, tears.
vakar, qui vient de vok, hole.
valar, veli, qui vient de völr, stick.
vallar, velli, qui vient de völlr, field.
vambar, qui vient de vömb, womb.
vamma, qui vient de vömm, fault.
vandar, vendi, qui vient de vöndr, wand.
vant, qui vient de vandr, difficult.
varðar, verði, qui vient de vörðr, ward.
varnar, qui vient de vörn, defence.
varrar, qui vient de vörr, lip.
varrar, verri, qui vient de vörr, pull.
vattar, vetti, qui vient de vottr, glove.
vatz, qui vient de vatn, water.
vaxtar, vexti, qui vient de vöxtr, growth.
vánd, qui vient de vándr, bad.
veraldar, qui vient de veröld, world.
vesöl, qui vient de vesall, wretched.
vilja, qui vient de vili, will.
vinz, qui vient de vindr, wind.
vítt, qui vient de víðr, wide.
vöð, qui vient de vað, ford.
vöknuð, qui vient de vaknaðr, awake.
vöku, qui vient de vaka, waking.
völd, qui vient de vald, power.
völu, qui vient de vala, knuckle.
vön, qui vient de vanr, want.
vönd, qui vient de vandr, difficult.
vör, qui vient de varr, ware.
vörðu, qui vient de varða, beacon.
vörm, qui vient de varmr, warm.
vörtu, qui vient de varta, wart.
vöru, qui vient de vara, wares.
vösk, qui vient de vaskr, valiant.
vötn, qui vient de vatn, water.
vaón qui vient de ván, hope.
vaópn qui vient de vápn, weapon.
yngri, yngstr, qui vient de ungr, young.
yxn, qui vient de uxi, ox.
þagnar, qui vient de þögn, silence.
þakkar, qui vient de þökk, thanks.
þau, pær, qui vient de þeir, they.
þelli, qui vient de þollr, youngfír.
þitt, qui vient de þinn, thine.
þramar, þremi, qui vient de þrömr, rim, border.
þrastar, þresti, qui vient de þröstr, thrush.
þriggja, qui vient de þrír, three.
þrjár, þrjú, qui vient de þrír, three.
þræði, qui vient de þráðr, thread.
þvætti, qui vient de þváttr, wash.
Þyngri, þyngstr, qui vient de þungr, heavy.
þynnri, þynnstr, qui vient de þunnr, thin.
þætti, qui vient de þáttr, strand.
þök, qui vient de þak, thatch.
ærir, qui vient de árr, messenger.
æsir, qui vient de áss, god.
öðli, qui vient de óðal, property.
öðrum, qui vient de annarr, other.
öðu, qui vient de aða, shell.
öfl, qui vient de afl, strength.
ögn, qui vient de agn, bait.
ökrum, qui vient de akr, acre.
öldruð, qui vient de aldraðr, aged.
öldrum, qui vient de aldr, eld, age.
öldur, qui vient de alda, wave.
öll, qui vient de allr, whole
ömmu, qui vient de amma, grandmother.
önduð, qui vient de andaðr, dear.
öndurðr qui vient de öndverðr, opposed.
öngan, öngir, qui vient de einginn, none.
önnur, qui vient de annarr, other.
öpnum, qui vient de aptan, evening.
orðla, örðlum, qui vient de óþal, óðal, property.
örg, qui vient de argr, mean.
örm, qui vient de armr, poor.
örmum, qui vient de armr, arm.
örnum, qui vient de arinn, hearth.
örvar, qui vient de ör, arrow.
ösku, qui vient de aska, ashes.
ösnu, qui vient de asna, she-ass.
ötul, qui vient de atall, dire.
öx, qui vient de ax, ear of corn.
aó, qui vient de á, river.
aó, á, qui vient de ær, ewe.
aól, qui vient de ál, strap.
aór, qui vient de ár, oar.
aór, qui veint de ár, years.
aórr, qui vient de árr, messenger.
aóss, qui veint de áss, god.
aóst, qui vient de ást, love ; Loe
LE NORROIS DES ANCETRES
( long mais interressant)
Le vieux norrois a influencé de nombreuses langues: le russe, l'anglais mais aussi le français via le normand. Les langues qui lui sont aujourd'hui le plus proche sont les langues scandinaves.
En France, de nombreux villages normands ont un nom issu du vieux norrois; ceci est dû aux invasions vikings du Moyen Age; c'est par exemple le cas de Caudebec du vieux norrois "kald bekkr" (froid ruisseau), Foulbec de "fúll bekkr" (ruisseau puant), Elbeuf de "wellebou", etc.
d'apres kanwulf,
Le mot « Viking » provient peut-être du vieux danois vík (« baie » ou « crique ») ou du haut-anglais wic (« comptoir fortifié »), mais, plus vraisemblablement, il a pour origine le vieux norrois vikingar, « les hommes qui vont de vicus en vicus », un vicus étant une ville-comptoir. Autrement dit, des marchands.
Le vieux norrois (ou norrois, norois ou encore vieil islandais) correspond aux premières attestations écrites d'une langue scandinave médiévale.
Pour connaître le norrois, rien de tel que d'apprendre l'islandais. En effet, cette langue n'a quasiment pas varié depuis le Moyen-Âge. Aussi, les écoliers de Reykjavik peuvent-ils lire aisément les sagas vikings !
Place du norrois dans l'évolution des langues scandinaves
On distingue traditionnellement trois périodes dans l'évolution des langues scandinaves :
avant le VIIe siècle, le stade de l'ancien scandinave, qui ne comprenait pas encore de variantes dialectales significatives;
entre le VIIe et le XVe siècle, celui du vieux scandinave, qui se différenciait en deux dialectes très similaires :
le dialecte du scandinave oriental, parlé en Danemark et en Suède, qui s'est différentié à partir du XIIe siècle en vieux suédois et vieux danois;
le dialecte du scandinave occidental, usuellement désigné par le nom de (vieux) norrois, parlés en Norvège et dans les anciennes colonies de l'Ouest (Islande, îles Féroé, Shetland, îles Orcades, île de Man, certaines parties de l'Écosse, et le Groënland).
Les descendants actuels du scandinave occidental sont l'islandais, le dialecte des îles Féroé et le norvégien; des trois, c'est ce dernier qui a changé le plus radicalement, en partie à cause de l'influence du danois et du suédois, mais surtout du fait de l'orientation donnée par l'évolution linguistique générale de la Scandinavie.
à partir du XVe siècle, enfin, on entre dans l'ère des langues scandinaves modernes : principalement le norvégien, le danois, le suédois et l'islandais.
Le vieux norrois est de loin la variété la mieux attestée d'ancien scandinave; le norrois « classique » est le langage dans lequel ont été rédigées les sagas islandaises des XIIe et XIIIe siècles, dont la plus connue, l'Edda décrivant avec une neutralité étonnante de la part d'un clerc la mythologie viking.
Le vieil anglais (ou anglo-saxon ou Old English) avait la structure des langues germaniques de l'époque. Il correspondait à ce qu'on appelle une «langue flexionnelle», caractérisée par des «verbes forts» et des «verbes faibles», un nombre duel pour les pronoms (par exemple, une forme pour «nous deux» et une autre pour «nous»), deux déclinaisons différentes pour les adjectifs, quatre déclinaisons pour les noms et des distinctions grammaticales de genre (mais la répartition de celui-ci était généralement arbitraire). Voici un exemple de flexion du vieil anglais à partir de « the/this strong prince »:
Nominatif sing. sē truma æðelingø Nominatif plur. þā truman æðelingas
Accusatif sing. þone truman æðelingø Accusatif plur. þā truman æðelingas
Génitif sing. þæs truman æðelinges Génitif plur. þāra trumra æðelinga
Datif sing. þæs truman æðelinge Datif plur. þæm trumum æðelingum
Grâce à ces flexions, l'ordre des mots était beaucoup plus libre que dans la langue anglaise d'aujourd'hui. L'utilisation des préposition était également moins fréquente. Terminons avec un exemple de phrase en Old English :
Vieux norrois Vilt þu selja mer þin klæði min goðr maðr ?
Old English Wilt þu sellan me þin clæð, godman min ?
Anglais moderne Will you give me your jacket, my good man ?
Français Me donnerez-vous votre veste, mon bon monsieur ?
Le vocabulaire et ses emprunts
Comparativement à l'anglais moderne, le vieil anglais (ou anglo-saxon) possédait un vocabulaire qui paraîtrait aujourd'hui limité, l'inventaire du vieil anglais comptant environ 24 000 unités lexicales contre au moins 500 000 en anglais contemporain, sinon un million. Il faut d'abord préciser qu'une grande partie du vocabulaire du Old English et du vieux norrois des Vikings était identique, sans toutefois aller jusqu'à prétendre que l'intercompréhension entre les deux langues était aisée. Dans la langue anglaise moderne, on compte environ un millier de mots ayant conservé les traces de leur origine scandinave héritée du vieux norrois:
L'emprunt de certains mots a donné naissance à quelques doublets en anglais standard: whole / hale, no / nay, shirt / skirt, screak / screech, edge / egg.
Le vieil anglais a aussi emprunté un certain nombre de noms propres (Belfast, Cardiff, Dublin, Glascow , Avon, etc.) aux langues celtiques, ainsi que plusieurs noms communs, dont bannock (« pain d'avoine »), cart (« charrette »), down (« duvet ») et mattock (« pioche »). La plupart des mots d'origine celtique de l'anglais moderne, c'est-à-dire des mots tirés du gallois, du gaélique écossais ou de l'irlandais, sont des emprunts relativement récents.
Dès cette époque, les mots d'origine latine sont déjà nombreux : on en compte environ 150, dont plusieurs sont en réalité dérivés du grec: altar (« autel »), mass (« messe »), priest (« prêtre »), psalm (« psaume »), pear (« poire »), etc. L'introduction de la plupart de ces mots provient de la propagation du christianisme, puisqu'il s'agissait souvent de termes religieux. N'oublions pas qu'à l'époque les membres du clergé et les lettrés se servaient du latin et que, pour les usages savants, on n'hésitait pas à recourir au grec. Cette latinisation de l'anglais enrichira la langue de nombreux mots et donnera une «coloration méditerranéenne» à cette «langue nordique».
Il faut aussi ajouter une quarantaine de mots d'origine scandinaves introduits par les Vikings qui envahirent la Bretagne à plusieurs reprises: le verbe are (« sont »), take (« prendre »), cut (« couper ») , both (« les deux »), ill (« malade »), ugly (« laid »), etc. Évidemment, l'écriture se modifia énormément, mais on reconnaît encore certains de ces mots: deor (deer: « chevreuil »), scort (short: « court »), disc (dish: « plat »), môna (moon : « lune », sunne: sun: « soleil »). Toutefois, d'autres mots sont plus méconnaissables en Old English en raison de leur apparence celtique: eorðe (earth: « terre »), cniht (knight: « chevalier »), cyning (king: « roi »), wicu (week: « semaine »), gærs (grass: « gazon »), costung (temptation: « tentation »). Signalons que beaucoup de mots du Old English ont survécu et sont demeurés quasi intacts encore aujourd'hui: feet, geese, teeth, men, women, lice, mice, etc.
Autre exemple de mots venus du norrois :
Norrois / Normand / Français
? bel cour
beita bète appât
garðr gardîn jardin
gaddr gradile groseille
greiða graie préparer
heggr hague cenelle
hóra hardelle fille
hernest hèrnais charrette
haugr hougue mont (petit)
mávar mauve mouette
mellr mielle dune
mygla mucre humide
nes nez cap
poki pouque sac
La langue normande apportée en Angleterre à la suite de la conquête de l'Angleterre en 1066 a enrichi la langue anglaise de mots tels que:
Anglais Normand Français
fashion faichon façon
causeway cauchie chaussée
catch cachi chasser
cater acater acheter
mug mogue, moque grande tasse
L'anglo-normand était pendant longtemps la langue officielle de l'Angleterre.
Le vocabulaire et ses emprunts
Les graphies et leur valeur phonétique
L'ancien scandinave est attesté sous deux formes graphiques :
en écriture runique, aussi appelée futhark
en alphabet latin, qui fut introduit en même temps que le christianisme peu après l'an 1000.
Dans l'alphabet latin, il a été nécessaire d'ajouter certains signes pour représenter tous les sons de l'ancien scandinave. Voici un tableau des voyelles de l'ancien scandinave telles qu'elles étaient représentées dans l'alphabet latin :
Voyelles d'avant / Valeur
i [ i ]
í i long [ i ]
y voyelle labiale d'avant [y]
ý voyelle labiale d'avant longue [y]
u [ u ]
ú u long [ u ]
Voyelles d'arrière / valeurs
e [e]
é e long [e]
ø e labial [ø]
œ e labial long [œ]
o o ouvert [o]
ó o ouvert long [o]
æ è long [è]
a [a]
á a long [a]
o o labial [o]
Le symbole ę (n'est plus utilisé et n'apparaît donc pas dans le tableau) et ø (à l'origine une ligature par superposition de o et e) datent du XIIe siècle. Ils ont été proposé pour l'orthographe du vieil islandais par l'auteur du Premier traité de grammaire. &Aelig; est emprunté au vieil anglais. L'ancien norrois connaissait en outre trois diphtongues : æi, æu et æy. Ces diphtongues étaient transcrites par des diagrammes dans les manuscrits.
Pour les consonnes, on emprunta les graphèmes þ (th dur, comme dans faith en anglais, souvent translittéré th) et ð (th doux, comme dans le the anglais ; souvent translittéré dh) au vieil anglais ; le signe y transcrivant la voyelle labiale d'avant fermée fut aussi emprunté à l'anglo-saxon.
L'accentuation
Le norrois faisait la différence entre syllabes accentuées et syllabes non-accentuées. L'accent portait habituellement sur le radical des mots, c'est-à-dire, dans la plupart des cas, sur la première syllabe. Dans les mots composés, le premier élément portait en général l'accent primaire, mais un accent secondaire apparaissait sur le deuxième élément. Dans certains cas, c'était le préfixe qui était porteur de l'accent (et le radical restait alors inaccentué).
Morphologie du norrois
Les noms
Les noms du norrois se classent selon 2 critères :
1. Leur suffixe d'origine
2. Leur genre
Suffixes forts et suffixes faibles
Il y avait deux possibilités :
le suffixe accentué d'origine se terminait par la voyelle a, o long, i ou u : le nom relevait alors de la déclinaison forte;
le suffixe accentué d'origine se terminait par la séquence an, on ou in : le nom relevait alors de la déclinaison faible. À cette déclinaison appartenaient également quelques noms se terminant en nd ou en r, ou bien ceux qui ne se terminaient pas par un suffixe accentué.
Le genre nominal
Le norrois comportait 3 genres : masculin, féminin, et neutre. Le genre dépendait généralement du suffixe accentué originel du nom; en général :
les noms en -a étaient masculins ou neutres;
les noms en -o long étaient féminins;
les noms en -u, masculins;
les noms en -n, nd ou r étaient soit masculins soit féminins.
Le nombre
A l'origine, il existait trois nombres grammaticaux : le singulier, le pluriel et le duel, comme en grec ancien. À l'époque classique, toutefois, le duel s'était depuis longtemps fondu avec le pluriel... en ce qui concerne les noms, du moins.
Les déclinaisons nominales
Les déclinaisons du norrois comprenaient quatre cas, les mêmes que ceux que l'on retrouve en allemand moderne : nominatif, accusatif, génitif et datif.
Exemple de déclinaison forte :
Cas Singulier Pluriel
nominatif armaz > armr armōr > armar
accusatif arma > arm armanz > arma
génitif armas > arms armō > arma
datif armē > armi armumz > armum
(Précédés d'un point, les formes d'ancien scandinave reconstituées; à leur suite, les formes attestées en norrois classique).
Exemple de déclinaison faible :
Cas / Singulier / Pluriel
nominatif granni grannar
accusatif granna granna
génitif granna granna
datif granna grannum
Les adjectifs
A l'origine, les adjectifs étaient déclinés comme les noms; cependant, déjà en proto-germanique, on adopta certaines formes pronominales qui donnèrent naissance à une déclinaison adjectivale particulière, mixte des déclinaisons nominale et pronominale. Les formes spécifiquement pronominales sont :
Cas / Singulier / Pluriel
- / masculin / féminin / neutre masculin / féminin / neutre
nominatif / - / - / t / ir / - / -
accusatif / a / à(n) / a / t - / - / -
génitif / - / rar / - / ra / ra / ra
datif / um / ri / u - / - / -
Les autres formes utilisent :
les terminaisons en a au masculin et au neutre;
et les terminaisons en ō au féminin.
Cette déclinaison est utilisée lorsque l'adjectif fonctionne comme prédicat ou modifie une phrase nominale indéfinie. Cette déclinaison est aussi appelée « déclinaison forte ».
Dans les phrases nominales définies, on utilise en revanche une « déclinaison faible » :
terminaison an au masculin et au neutre singulier;
terminaison ōn au féminin singulier;
au pluriel, terminaison um au datif pour tous les genres, et u à tous les autres cas.
Comparatif et superlatif
Il existait deux systèmes en norrois :
la plupart des adjectifs utilisaient le suffixe -ar pour former le comparatif et -ast pour le superlatif : ríkr --> ríkari --> ríkarstr, « puissant ».
mais un petit groupe d'adjectifs formaient leur comparatif et leur superlatif avec les suffixes -r et -st associés à une inflexion provenant d'un i disparu qui précédait la finale : langr --> lengri --> lengstr, « long ».
Les pronoms personnels
La série des pronoms est, en norrois, composée de trois systèmes morphologiques distincts :
les pronoms personnels proprement dits
les pronoms de la troisième personne
les pronoms démonstratifs de distance et de proximité.
Les trois séries s'organisent selon des systèmes différents.
Les pronoms personnels proprement dits
Ils s'organisent en trois nombres (singulier, duel, pluriel) et quatre cas, mais ne font pas de différences entre les genres. Ce sont les pronoms de la première et de la deuxième personne, et les réflexifs de la troisième personne. Parmi les nombres, le duel correspond, comme en grec ancien, aux situations où deux individus (ou deux groupes), pas plus, sont face à face.
Bien ! Plutôt complexe, n'est-ce pas ?
Passons maintenant à la pratique de l'islandais...
Comme je le disais précédemment, l'islandais n'a pratiquement pas changé depuis plus de dix siècles. Cette langue vient du norrois, les islandais peuvent pratiquement lire sans problème des textes des vikings comme si nous lisions tous le latin couramment. La littérature Islandaise est très riche, c'est le pays des « sagas », or, ces textes etaient bannis par les Danois lors de la colonisation de l'Islande. Les danses et les contes islandais etaient prétendument inspirés par le diable : les danses etaient bannies, les textes étaient brûlés, mais la tradition orale due à l'isolement du pays a conservé ces contes et ces légendes.
Les mots internationaux n'entrent pas en Islande. Les nouveaux mots passent par une commission qui se charge de trouver une traduction islandaise en conformité avec les racines anciennes. Le parlement décide du mot officiellement adopté (il joue le même rôle que l'académie Française)
Cette traduction donne parfois des mots amusants :
* le camping = tjaldstæði ? le lieu des tentes
* taxi = eigubíll ? location
* téléphone = sími ? abréviation de símtal : conversation sur un fil
* ordinateur = tölva ? la prophétesse des chiffres ou la sorcière qui parle
Tout ça pour démontrer l'importance de la langue pour les islandais. L'ancienne présidente, Vigdis Finnbogadottir, disait à ce propos :
« Les islandais s'arriment à leur langue, c'est ce que nous avons de plus stable : ici la terre bouge tout le temps . »
Même les « Beatles » ont été traduits, ils sont devenus « Bítlar » et se déclinent ! !
Un seul mot islandais est présent dans la langue française. Le verbe « se targuer » vient de l'islandais « targa» et signifie « petit bouclier ».
*L'alphabet islandais :
C'est ce qu'il faut connaître en premier pour comprendre la prononciation étrange de certains mots. Il y a 36 lettres dans l'alphabet islandais. Il faut ajouter trois diphtongues. Deux de ces lettres viennent dans la langue ancienne : le ð et le þ.
Les accents sur les voyelles changent le son de cette lettre et en fait une lettre totalement différente, c'est pour cela qu'il est important de conserver les accents sur les majuscules.
Deux lettres ne sont pratiquement jamais utilisées dans les mots islandais : le c , souvent remplacé par s ou k, et le q remplacé par k.
Les mots sont généralement accentués sur le première syllabe ce qui donne du rythme et de la musicalité à cette langue.
A a : se prononce comme en français
Á á : ao
B b : se prononce comme en français
C c : lettre pratiquement inexistante.
D d : se prononce comme en français
Ð ð : c'est un D barré. Cela se prononce comme le « th » en anglais dur (ex : that). La prononciation se rapproche du Z.
E e : è
É é : ié
F f :
: - se prononce comme en français en début de mot, lorsque qu'il précède un « t », un « k » et un « s », ou lorsqu'il est doublé.
-se prononce « v » au milieu ou à la fin d'un mot. afi = le grand père, se prononce « avé ».
-se prononce comme un p ou b, devant L et n. Keflavík = ville près de la capitale, se prononce « kèplavik ».
G g : se prononce gué. Sauf s'il est situé avant un i ou après une voyelle, il sonne comme « Y » (ayez) ou « ille » (veille)
: Segja (dire) se prononce : « seille-ya »
Hann segir (il dit) se prononce : « seille-ir »
Mais hann sagði (il a dit) se prononce : « sague-zé »
H h : il est toujours aspiré. Devant un « v » il se prononce « kou » ou « kv ».
Hver ? (qui ?) se prononce : entre « kouère » et « kvère »
Hvar ? (où ?) se prononce : entre « kouar » et « kvar »
I i : é
Í í : i
J j : i
K k : se prononce comme en français
L l : doublé, il se prononce comme « tl »
Allir (tous) se prononce : « atlir »
M m : se prononce comme en français
N n : doublé (sauf à l'intérieur d'un mot), après á, í, ó, ú, ý, æ, ei, ey, au, se prononce comme « tn »
Steinn (pierre) se prononce : « stètne »
O o : o ouvert comme un « Oh » de déception. (o)
Ó ó : o fermé comme dans « Oh » d'admiration (au)
P p : comme en français, sauf devant s, t, k où il se prononce f
Skipta (changer) : skéfta
Q q : lettre pratiquement inexistante
R r : il faut rouler les 'r '. rl se prononce souvent comme tl
S s : se prononce entre les « se » « che » « je » français.
T t : se prononce comme en français
U u : eu comme dans « beurre »
Ú ú : ou
: se prononce comme en français
W w : se prononce comme en français
X x : se prononce comme en français
Y y : é
Ý ý : i
Z z : comme le « s »
Þ þ : c'est un p prolongé vers le haut. Il correspond au « th » en anglais doux (ex : thought)
La prononciation se rapproche du s.
&Aelig; æ : c'est un « e dans l'a » . Cela se prononce « aïe »
Ö ö : eu (comme dans « bleu »)
Au : se prononce « œil »
Ei et ey : se prononce « eille »
La phonétique indiqué ne suit aucune règle linguistique, mais cette méthode est efficace auprès de ceux qui ne connaissent pas l'alphabet phonétique.
Les premiers mots à connaître sont :
Oui = já (yao)
Non = nei (neille)
*Les salutations : la manière la plus courtoise pour saluer.
*pour saluer un homme :
-en arrivant = komdu sæll (og blessaður ) (comme-de saïlle-tle) ce qui signifie : viens heureux (et béni)
-en partant = vertu blessaður (verteu blessazeur ) ce qui signifie : soit béni
* pour saluer une femme :
-en arrivant = komdu sæl (og blessuð )
-en partant = vertu blessuð (verteu blesseuze )
*pour saluer plusieurs hommes :
-en arrivant = komið þið sælir (og blessaðir)
-en partant = verið þið blessaðir
* pour saluer plusieurs femmes :
-en arrivant = komið þið sælar (og blessaðar)
-en partant = verið þið blessaðar
pour saluer des hommes et des femmes :
-en arrivant = komið þið sæl (og blessuð)
-en partant = verið þið blessuð
Ou plus simplement :
*bonjour : góðan daginn ou góðan gag (gauzane d'ail-inne ou gauzane dag)
*bonsoir : gott kvöld (gott koueulde)
*bonne nuit : góða nótt (gauza naute)
Bien souvent on se contente de dire :
Sæll ou sæl ou sællar (saille) qui correspond à : salut
Et Bless ou bless bless (de bénir) pour : au revoir
Présentation :
Les islandais se présentent souvent par leur seul prénom.
Ég er Paul Dupont : je suis Paul Dupont (=ièg èr Paul Dupont)
Hann er Jean Dubas : il s'appelle Jean Dubas (=ann èr Jean Dubas)
Hvað heitir þú ? : comment t'appelles-tu ? ((= kvaze eill-tér sou ?)
(le vouvoiement n'est pas employé en Islande)
Les differents titres :
Monsieur : Herra
Madame : Frú
Les remerciements :
Le verbe remercier est : þakka
Eg þakka þér fyrir.... je te remercie pour.....
Þökk þakkir ou þakk....merci
Mais on dit le plus souvent takk qui est un mot employé dans toute la Scandinavie.
Gerðu svo vel : je vous en prie (guèr-zeu svo vel)
Gerið þið svo vel : je vous en pris (pour plusieurs personnes)
Það er ekkert að þakka : il n'y a pas de quoi
Það var lítið : c'etait peu de choses
Excuses et expressions de politesse :
Excuse moi : fyrirgefðu (férérguèvzeu)
Sources: Les archives de Midgard
Pour plus de recherches et aller plus loin:
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